Classification des images mammographiques en fonction du degré de suspicion correspondance avec le système bi-rads de l’Americcan College of Radiology (ACR).
Il s’agit d’un classement d’attente, car les images détectées demandent un bilan complémentaire. Il faut savoir que les mammographies doivent être lues par un deuxième radiologue. Cette classification est utilisée par ce deuxième radiologue lorsqu’il détecte une anomalie, en particulier une anomalie non signalée en première lecture. Le deuxième radiologue doit alors préciser les examens complémentaires qu’il préconise par exemple: des mammographies complémentaires, des agrandissements pour les microcalcifications, une échographie pour les éventuelles masses détectées.
Il signifie que la mammographie est normale. Le risque de malignité est de zéro à ce stade. Il n’y a pas de surveillance particulière sinon une visite tous les deux ans.
Il signifie que les images sont certainement bénignes. Ces images sans ambiguïté ne nécessitent aucun examen complémentaire ni surveillance spécifique. Par exemple : calcifications épaisses entourant un adénofibrome, kyste typique en échographie, images de densité graisseuse (lipomes, …), petits ganglions intra-mammaires, cicatrices connues et calcifications bénignes diverses.
Toutes les mammographies classées ACR 1 et ACR 2 par le premier lecteur doivent être lues par un second lecteur. Si la classification est confirmée, la patiente ne sera invitée à faire une nouvelle mammographie que dans 2 ans. Cependant, en cas de découverte d’un symptôme clinique – même si la mammographie précédente était normale – cela doit inciter à une consultation médicale immédiate. Bien que rare, la survenue d’un cancer du sein entre deux mammographie peut se manifester (0,6 pour 1000 femmes dépistées). Il faut enfin savoir que le classement en ACR 2 n’est pas plus grave qu’un classement en ACR 1 ; la malade doit être rassurée.
Les images détectées ont une probabilité de malignité de moins de 2% ce qui implique une surveillance mammographique plus stricte (deux contrôles espacés de 6 mois et un contrôle annuel). La plupart de ces images sont de petits amas de microcalcifications qui ont une très faible probabilité de correspondre à un cancer . Dans cette catégories sont également classées les images très évocatrices d’adénofibromes, y compris sur l’échographie. Il n’y a pas d’indication à une biopsie d’emblée sauf cas particuliers (facteurs de risques, suivi difficile du défait d’un éloignement important du centre de radiologie, anxiété importante de la femme). Le classement en ACR 3 ne doit se faire qu’après agrandissement pour les microcalcifications et échographie pour les masses.
Classification correspondant à des images indéterminées ou suspectes nécessitant une vérification biopsique. Ce sont surtout des microcalcifications nombreuses ou groupées en amas, des opacités à contours imprécis, des images stellaires (en forme d’étoiles) sans centre dense. La possibilité de malignité va de 2 à 70%. Elles sont cependant bénignes plus d’une fois sur deux. Le prélèvement peut se faire par microbiopsie, biopsie, mammotomie.
Ces images sont évocatrices de cancer. Ce sont essentiellement des microcalcifications groupées évocatrices de cancer intracanalaire ou des opacités à contours flous irréguliers ou spiculés. La prise en charge reste du domaine d’une décision collégiale pluridisciplinaire tant pour les indications du prélèvement percutané pré-chirurgical que pour la décision de la technique chirurgicale à mettre en oeuvre (traitement conservateur ou non, curage, recherche du ganglion santinelle).
Alice Detollenaere
mannequin, digital activist & combattante du cancer
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